TAEG et Taux Nominal: comprendre la différence pour mieux emprunter
7 juil. 2025
3 minutes
Lorsque vous souhaitez contracter un prêt, qu’il soit immobilier ou à la consommation, deux notions apparaissent très vite : le TAEG et le taux nominal.
Vous venez probablement de sortir de votre premier rendez-vous à la banque, et votre conseiller vous dit une certaine valeur pour votre taux, mais vous parle de TAEG. Vous êtes quelque peu perdu car vous ne savez pas lequel impactera votre emprunt.
Nous decryptons pour vous la difference entre les deux taux, leurs implications sur votre projet immobilier.
Comprendre le TAEG : definition, et calculs
Définition du TAEG
Le TAEG, ou Taux Annuel Effectif Global, est un indicateur obligatoire depuis 2016 pour tous les organismes de crédit, qu’il s’agisse d’un emprunt immobilier ou d’un crédit à la consommation. Il a été instauré afin de donner aux emprunteurs une vision plus transparente du coût réel de leur prêt.
En effet, lorsque vous discutez avec votre banquier, celui-ci vous annonce généralement deux valeurs : le taux nominal et le TAEG. Le taux nominal correspond simplement au pourcentage d’intérêt appliqué par la banque pour vous prêter de l’argent. Mais il ne dit pas tout. En réalité, de nombreux autres frais viennent s’ajouter à ce taux, ce qui rend la comparaison entre plusieurs banques plus difficile. C’est là qu’intervient le TAEG : il regroupe à la fois le taux nominal et l’ensemble des frais annexes liés à votre crédit.
Concrètement, le TAEG comprend :
Le taux d’intérêt nominal (le prix de l’argent que vous empruntez),
Les frais de dossier facturés par la banque,
L’assurance emprunteur (souvent obligatoire),
Les frais de garantie (hypothèque, caution…),
Et, le cas échéant, les frais de courtage si vous passez par un intermédiaire.
Comment est calculé le TAEG ?
Pour simplifier, la banque additionne tous ces frais à votre taux nominal et les répartit sur la durée totale de votre crédit. Imaginons que vous contractiez un emprunt immobilier sur 25 ans. Sans frais annexes, vos intérêts auraient pu représenter 30 000 €. Mais si l’on ajoute 5 000 € de frais divers (assurance, dossier, garanties…), le coût total de votre crédit monte à 35 000 €.
La banque ne va pas vous demander de payer ces 5 000 € supplémentaires en une fois (sauf certaines parties comme les frais de dossier). Elle va les intégrer dans le calcul global de votre TAEG et lisser ce montant sur toute la durée du prêt. Résultat : votre taux « affiché » est plus élevé que le simple taux nominal, car il prend en compte ces dépenses supplémentaires.
Un indicateur clair… mais parfois trompeur
Même si le TAEG est conçu pour protéger le consommateur et lui donner une vision globale, il peut rester un peu opaque. Pourquoi ? Parce que tous les frais ne sont pas payés de la même manière.
Les frais de dossier sont souvent réglés immédiatement lors de la signature de l’acte.
L’assurance emprunteur, elle, est payée tous les mois, en même temps que vos mensualités.
Les garanties (hypothèque, caution) dépendent du type de prêt et peuvent varier fortement d’une banque à une autre.
Ainsi, le TAEG ne reflète pas toujours la réalité de vos sorties de trésorerie. Il est avant tout un outil de comparaison entre plusieurs offres de prêts, pas une photographie exacte de vos paiements mensuels.
Exemple concret pour mieux comprendre
Imaginons deux banques :
Banque A propose un taux nominal de 3 % avec peu de frais annexes.
Banque B annonce un taux nominal légèrement plus bas à 2,8 %, mais avec des frais de dossier élevés et une assurance coûteuse.
Si vous regardez uniquement le taux nominal, l’offre de la Banque B semble plus intéressante. Mais une fois tous les frais additionnés, son TAEG peut en réalité être supérieur à celui de la Banque A. Résultat : votre emprunt immobilier chez la Banque B vous coûtera plus cher sur la durée.
En d’autres termes, le TAEG permet de comparer objectivement plusieurs offres de prêt, même si les taux nominaux affichés semblent attractifs. Sans le TAEG, il est très difficile de connaître le coût réel total.
Comprendre le taux nominal : définition, fonctionnement et impact sur votre emprunt immobilier
Le taux nominal est un des termes que vous entendrez systématiquement lors d’un rendez-vous à la banque pour contracter un emprunt immobilier. C’est même souvent le premier chiffre que le conseiller bancaire met en avant, car il permet d’afficher un taux attractif au client. Mais qu’est-ce que le taux nominal exactement ? À quoi sert-il ? Et surtout, en quoi se différencie-t-il du TAEG, qui est l’autre indicateur clé d’un crédit immobilier ?
Dans cette section, nous allons expliquer pas à pas le fonctionnement du taux nominal, pourquoi la banque vous le présente, et comment il influence le coût total de votre emprunt immobilier.
Qu’est-ce que le taux nominal ?
Le taux nominal est tout simplement le pourcentage appliqué par la banque pour calculer les intérêts de votre crédit. C’est le prix que vous payez pour emprunter de l’argent. En d’autres termes, le taux nominal correspond à la rémunération de la banque sur la somme qu’elle vous prête.
Chaque mensualité que vous remboursez dans le cadre de votre emprunt immobilier est composée de deux parties :
Une part de capital, c’est-à-dire une fraction de la somme que vous avez réellement empruntée.
Une part d’intérêts, calculée à partir du taux nominal, qui constitue la rémunération de la banque.
Comment la banque se rémunère grâce au taux nominal
Il est essentiel de comprendre que la banque ne prête jamais gratuitement. Sa rémunération repose sur le taux nominal, c’est-à-dire les intérêts que vous payez en plus du remboursement du capital.
Mais ce qui surprend souvent les emprunteurs, c’est la manière dont ces remboursements sont structurés. Durant les premières années de votre emprunt immobilier, vos mensualités sont composées en grande majorité… d’intérêts. Pourquoi ? Parce que la banque cherche d’abord à sécuriser sa rémunération.
Exemple : Si vous empruntez 200 000 € sur 20 ans avec un taux nominal de 3 %, vos premières mensualités serviront surtout à payer des intérêts (donc la rémunération de la banque), et une plus petite part ira au remboursement du capital. Ce n’est qu’après plusieurs années que la proportion s’inverse : petit à petit, vous remboursez de plus en plus de capital et de moins en moins d’intérêts.
Cette mécanique a une conséquence importante :
Si vous souhaitez revendre votre bien ou faire racheter votre crédit au bout de quelques années seulement, vous constaterez que vous devez encore une grande partie du capital initial.
Plus votre taux nominal est élevé, plus la part des intérêts dans vos mensualités sera importante, et plus votre crédit vous coûtera cher sur toute sa durée.
Comment est fixé le taux nominal ?
Beaucoup d’emprunteurs pensent que le taux nominal est fixé arbitrairement. En réalité, il dépend de plusieurs critères précis, que la banque analyse avant de vous accorder votre prêt immobilier :
La politique commerciale de la banque : certaines banques proposent volontairement des taux plus bas pour attirer de nouveaux clients, quitte à se rattraper sur l’assurance emprunteur ou les frais annexes.
Votre profil emprunteur : revenus, stabilité professionnelle, niveau d’endettement, apport personnel… Plus votre profil est solide et rassurant, plus le taux nominal sera bas.
Votre niveau de risque : si vous êtes considéré comme un emprunteur à risque (revenus instables, incidents bancaires passés, peu d’apport), la banque appliquera un taux nominal plus élevé pour compenser le risque de défaut de paiement.
Votre relation avec la banque : être déjà client, domicilier vos revenus, ou souscrire à d’autres produits (épargne, assurance habitation, placements) peut vous permettre de négocier un meilleur taux.
Concrètement, les conseillers bancaires s’appuient sur des grilles internes qui définissent un taux minimum et un taux maximum selon le profil de l’emprunteur. Votre taux nominal est donc directement lié à votre profil de risque et à la stratégie de la banque.
À retenir
Le taux nominal est le prix de l’argent que vous empruntez : il détermine la part d’intérêts que vous paierez chaque mois.
La banque se rémunère principalement grâce aux intérêts du taux nominal, qu’elle fait payer en priorité sur les premières années du crédit.
Plus le taux nominal est élevé, plus vous paierez d’intérêts, et plus le coût de votre emprunt immobilier grimpera.
Différence entre taux nominal et TAEG
Il est important de bien distinguer le taux nominal du TAEG.
Le taux nominal = uniquement les intérêts calculés sur le capital emprunté.
Le TAEG = le taux nominal + tous les frais annexes (frais de dossier, assurance emprunteur, garanties, frais de courtage…).
Exemple comparatif :
Banque A propose un taux nominal de 3 % avec une assurance peu coûteuse et peu de frais → TAEG final : 3,3 %.
Banque B affiche un taux nominal plus bas, à 2,8 %, mais avec une assurance plus chère et des frais de dossier élevés → TAEG final : 3,6 %.
Si vous regardez uniquement le taux nominal, l’offre de la Banque B paraît plus avantageuse. Mais en observant le TAEG, on se rend compte que son emprunt immobilier coûte en réalité plus cher.
C’est pourquoi il est dangereux de se fier uniquement au taux nominal : il doit toujours être analysé en parallèle du TAEG, qui donne une vision plus globale du coût total du crédit.
Pourquoi le taux nominal reste un indicateur clé malgré tout ?
Même si le TAEG est plus complet et transparent, le taux nominal reste un indicateur essentiel pour évaluer votre crédit. Pourquoi ?
Parce qu’il détermine la part d’intérêts que vous payerez chaque mois.
Parce qu’il conditionne directement le coût global de votre prêt sur la durée.
Parce qu’il est un reflet de votre profil emprunteur et de la confiance que la banque vous accorde.
Un taux nominal bas est donc toujours une bonne nouvelle : il signifie que la banque vous considère comme un profil solide et qu’elle accepte de réduire sa marge pour vous financer.
TAEG vs taux nominal : lequel est le plus important pour votre emprunt immobilier ?
Bon, vous avez maintenant bien compris la différence entre le taux nominal et le TAEG. Mais une question essentielle se pose : dans la pratique, lequel des deux est le plus important pour votre projet immobilier ? Faut-il se concentrer sur le taux nominal ou plutôt sur le TAEG lorsque vous comparez plusieurs offres de prêt ?
C’est une interrogation que beaucoup d’emprunteurs ont, surtout lors de leur premier achat immobilier. Pour y voir clair, reprenons ensemble les différences entre ces deux taux, puis voyons ce que vous pouvez négocier, ce qui est vraiment déterminant pour le coût total de votre emprunt immobilier, et comment utiliser ces informations pour faire les bons choix.
Le taux nominal : le prix de l’argent emprunté
Le taux nominal est le chiffre que la banque met en avant en premier. Pourquoi ? Parce qu’il est simple à comprendre et qu’il attire l’attention. Il représente le prix de l’argent que vous empruntez : c’est ce taux qui détermine le montant des intérêts que vous paierez chaque mois, en plus du remboursement de votre capital.
Durant les premières années de votre prêt, la banque se rémunère principalement via ces intérêts. C’est pourquoi vos mensualités sont d’abord composées en grande partie d’intérêts, et seulement en petite partie de capital. Ce n’est qu’au fil des années que la proportion s’inverse.
En clair, plus le taux nominal est bas, moins vous paierez d’intérêts sur la durée de votre crédit. C’est un élément fondamental, car les intérêts représentent souvent plusieurs dizaines de milliers d’euros sur un emprunt immobilier.
Le TAEG : une vision globale et transparente
Le TAEG (Taux Annuel Effectif Global) est un indicateur plus complet. Contrairement au taux nominal, il ne prend pas seulement en compte les intérêts, mais aussi l’ensemble des frais liés à votre prêt : frais de dossier, assurance emprunteur, garanties, frais de courtage.
C’est pour cette raison que la loi impose aux banques de communiquer le TAEG : il permet à l’emprunteur de comparer facilement plusieurs offres, sans se laisser séduire uniquement par un taux nominal attractif mais trompeur.
👉 Exemple concret : Banque A propose un taux nominal de 3 % avec peu de frais → TAEG = 3,2 %. Banque B propose un taux nominal de 2,8 % mais avec une assurance très chère et des frais élevés → TAEG = 3,6 %.
Si vous ne regardez que le taux nominal, la Banque B semble meilleure. Mais le TAEG montre que le coût réel du crédit est plus élevé chez elle.
Lequel est le plus important pour vous ?
La réponse est simple : le TAEG est toujours plus fiable pour comparer deux offres de crédit. Pourquoi ? Parce qu’il vous donne une vision globale du coût de votre emprunt immobilier.
Mais attention : cela ne veut pas dire que le taux nominal n’a aucune importance. Au contraire, il reste essentiel, car il détermine le montant des intérêts que vous payerez mois après mois.
En résumé : pour comparer deux banques entre elles, regardez toujours le TAEG. Pour comprendre le coût des intérêts purs de votre crédit et anticiper vos remboursements, surveillez le taux nominal.
Ce que vous pouvez négocier au moment de votre prêt
Bonne nouvelle : plusieurs éléments peuvent être négociés avec votre banque lors de la signature de votre prêt immobilier.
Le taux nominal : c’est la première chose que les emprunteurs cherchent à négocier. Même une baisse de 0,1 % peut représenter plusieurs milliers d’euros d’économies sur la durée du crédit.
L’assurance emprunteur : souvent imposée par la banque, mais que vous pouvez choisir auprès d’un assureur externe grâce à la loi Lagarde et à la délégation d’assurance. Changer d’assurance peut faire baisser significativement votre TAEG.
Les frais de dossier : ils sont parfois fixes, parfois proportionnels au montant emprunté. Beaucoup de banques acceptent de les réduire ou de les supprimer pour un bon profil emprunteur.
Les garanties (hypothèque, caution…) : elles varient selon les banques et peuvent avoir un impact sur le coût global.
En négociant intelligemment, vous pouvez donc faire baisser à la fois votre taux nominal et votre TAEG.
Ce que vous pouvez renégocier en cours de prêt
Un autre point souvent méconnu : il est possible de renégocier certains éléments en cours de vie de votre crédit immobilier.
Renégocier le taux nominal : si les taux d’intérêt baissent, vous pouvez demander à votre banque de revoir votre taux, ou bien faire racheter votre crédit par une autre banque. Attention cependant : comme expliqué plus haut, en début de prêt vous remboursez surtout des intérêts. Si vous attendez trop longtemps, l’intérêt de la renégociation diminue.
Changer d’assurance emprunteur : depuis la loi Bourquin et la loi Lemoine, vous pouvez résilier votre assurance emprunteur à tout moment et en choisir une autre, souvent beaucoup moins chère. C’est l’un des leviers les plus efficaces pour réduire votre TAEG.
Réaménager la durée de votre prêt : allonger la durée permet de réduire vos mensualités, mais augmente les intérêts payés au total. Raccourcir la durée fait l’inverse : mensualités plus hautes, mais économies importantes sur les intérêts.
Que devez-vous privilégier ?
Tout dépend de votre objectif. Si vous voulez payer le moins d’intérêts possible, concentrez vos efforts sur la négociation du taux nominal. C’est lui qui conditionne directement le poids des intérêts dans vos mensualités. Si vous voulez comparer efficacement deux banques, fiez-vous au TAEG. C’est l’indicateur officiel, normalisé et transparent. Si vous voulez optimiser vos charges dans le temps, surveillez surtout l’assurance emprunteur, car elle peut représenter jusqu’à 30 % du coût total du crédit.
En pratique, le bon réflexe est de regarder les deux : le taux nominal pour comprendre le coût “de base” de votre emprunt, et le TAEG pour avoir une vision globale et savoir quelle banque est la plus avantageuse.
Comprendre le TAEG avec un exemple concret
Pour bien saisir le rôle du TAEG (Taux Annuel Effectif Global) dans un prêt immobilier, rien ne vaut un exemple chiffré.
Le contexte
Imaginons que vous souhaitez financer l'achat d'un appartement locatif à l’aide d’un crédit immobilier. Votre banque vous propose les conditions suivantes :
Montant emprunté : 200 000 €
Durée : 20 ans (240 mois)
Taux d’intérêt nominal : 1,60 %
Frais de dossier : 1 000 €
Assurance emprunteur : 0,30 % du capital emprunté par an
Frais de garantie (hypothèque ou caution) : 2 000 €
Voyons maintenant l’impact de ces éléments sur le coût réel du crédit.
Étape 1 : Calcul des mensualités (hors assurance)
Avec un taux nominal de 1,60 % sur 20 ans, la mensualité hors assurance s’élève à environ 965 € / mois.
Ce calcul est réalisé selon la formule standard d’une annuité constante. Des simulateurs en ligne permettent de vérifier ces chiffres très facilement.
Étape 2 : Coût de l’assurance emprunteur
L’assurance correspond à 0,30 % du capital emprunté par an, soit :
0,30 % de 200 000 € = 600 € / an soit 50 € / mois
Sur 20 ans : 50 € × 240 mois = 12 000 €
Étape 3 : Coût total du crédit
Réunissons les différents coûts associés :
Intérêts du prêt = 974,32 € × 240 mois – 200 000 € = 33 835,93 €
Assurance emprunteur = 12 000 €
Frais de dossier = 1 000 €
Frais de garantie = 2 000 €
Coût total du crédit = 31 600 € + 12 000 € + 1 000 € + 2 000 € = 48 835,93 €
Le TAEG en pratique
Dans notre exemple, le TAEG ressort à environ 2,32%, contre un taux nominal de 1,60 %. C’est ce taux qu’il faut utiliser pour comparer objectivement plusieurs offres.
Comparaison entre deux offres de prêt
Détail | Offre A | Offre B |
---|---|---|
Taux nominal | 1,60% | 1,40% |
Frais de dossier | 1000€ | 3000€ |
Assurance emprunteur | 0,30% | 0,40% |
TAEG | 2,30% | 2,45% |
Même si l’offre B propose un taux d’intérêt plus bas, son TAEG est plus élevé en raison des frais annexes. D'où l'importance de regarder le TAEG et non le taux nominal seul.
TAEG vs taux nominal : le tableau comparatif à retenir
Félicitations ! Vous êtes maintenant un vrai pro des différences entre le taux nominal et le TAEG.
Mais pour être sûr que tout est clair d’un seul coup d’œil, nous vous avons préparé ce petit tableau comparatif !
Critère | Taux nominal | TAEG (Taux Annuel Effectif Global) |
Définition | Pourcentage appliqué sur le capital emprunté pour calculer les intérêts. | Indicateur global qui inclut le taux nominal + tous les frais annexes (assurance, dossier, garanties, courtage). |
Rôle | Sert à calculer le montant des intérêts que vous payez chaque mois. | Donne une vision complète et transparente du coût total de l’emprunt immobilier. |
Ce qu’il inclut | Seulement les intérêts liés au capital emprunté. | Intérêts + assurance emprunteur + frais de dossier + garanties + frais de courtage éventuels. |
Avantage | Simple à comprendre, permet de mesurer le coût “de base” du crédit. | Permet de comparer objectivement plusieurs offres de crédit. |
Limite | Ne prend pas en compte les frais annexes, peut donner une vision incomplète du coût réel. | Peut paraître complexe, et parfois ne reflète pas exactement vos paiements mensuels (ex. frais de dossier payés en une fois). |
Impact sur l’emprunteur | Conditionne directement la part des intérêts dans vos mensualités. | Conditionne le coût total du crédit immobilier sur la durée. |
Négociation possible ? | Oui : peut être négocié au moment de la souscription ou renégocié en cours de prêt (ou via un rachat de crédit). | Oui, indirectement : en baissant l’assurance emprunteur, les frais de dossier ou les garanties. |
Quand l’utiliser ? | Pour comprendre combien vous paierez d’intérêts et évaluer l’effort financier mensuel. | Pour comparer deux offres de banques entre elles et choisir la plus avantageuse. |
Conclusion : comment bien utiliser le TAEG et le taux nominal pour votre emprunt immobilier ?
Vous l’avez compris, le taux nominal et le TAEG sont deux indicateurs différents mais complémentaires pour analyser un emprunt immobilier. Le premier détermine directement le montant des intérêts que vous payerez chaque mois et représente la rémunération de la banque. Le second offre une vision globale et transparente du coût réel de votre crédit, en incluant tous les frais annexes.
Le bon réflexe est donc simple : comparez toujours les offres grâce au TAEG, mais gardez un œil attentif sur le taux nominal, car il conditionne vos intérêts et vos remboursements sur la durée. N’oubliez pas non plus que certains éléments peuvent être négociés ou renégociés au fil du temps, comme l’assurance emprunteur ou le taux nominal, pour optimiser vos mensualités et réduire le coût global de votre prêt.
En combinant ces deux approches, vous serez capable de faire les bons choix, de comparer efficacement plusieurs banques et surtout d’économiser plusieurs milliers d’euros sur votre projet immobilier.
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